28 fév.
Par Matthieu Moy,
à 16:41
Mardi dernier, j'ai réussi une prouesse : aller au restau avec des Indiens, et payer !
En général, les indiens se précipitent toujours pour payer, pas moyen de les inviter, et la plupart du temps, il faut déjà se battre pour payer sa place. Mais cette fois-ci, c'est ma soirée, entre les histoires de passeports qui se terminent, mon augmentation (voui, je gagne 11,500 maintenant, au lieu des 10,000 prévus initialement ! - enfin, je dis ça mais j'ai pas encore touché mon premier salaire), tout ça, il fallait bien que je fête tout ça. On avait prévu quelque chose Samedi dernier, mais deux collègues étaient en vadrouille, et du coup les autres s'étaient dégonflés.
Les collègues se sont mis d'accord sur un restau bien et abordable. Moi, je peux pas dire que je connaisse trop ici ... Enfin, sur les étudiants en DEA qui bossent ici, y'en a quand même un qui n'a pas l'air de connaitre mieux que moi : « je sais pas, depuis que je suis ici, j'ai du sortir 4 fois du campus, alors ... » (une autre fois, je ferai un billet sur la vie quotidienne et les loisirs de l'étudiant moyen ici !).
Bon, bref, 19h et des poussières, départ du labo. On marche un peu, et on fini par se décider à prendre le bus. C'est rigolo le bus, ici. Il ralentit vaguement aux arrêts, et il faut sauter dedans avant qu'il ne réaccélère, et bien s'agriper pour ne pas se faire pousser dehors par les gens tassés à l'intérieur. Accessoirement, il faut aussi se contorsionner pour sortir quelques pièces de son portefeuille pour payer un prix dérisoire ...
Nous voilà arrivés au restaurant. C'est très calme, très chique. On coupe la table en deux : les végétariens à droite, les « non-veg » à gauche (la majorité des indien est végétarienne ou bien ne mange de la viande que très occasionnellement). On commande quelques plats en commun. Le principe du repas Indien classique, c'est un « curry », c'est à dire une sorte de plat en sauce (a priori épicée), avec soit du riz, soit des chapatis (qui se déclinent en plusieurs sortes, nan, parata, puri, ...). Nous, on a pris du mouton, du paneer (ce qui se rapproche le plus du fromage ici : du lait caillé et cuit), et du poulet.
Le restaurant n'a quasiment rien comme dessert et pas de boisson, donc on décide d'aller boire un coup dehors. « CAFÉ coffee today ». Pour ceux qui connaissent, c'est l'équivalent des starbucks coffee des USA, mais à peine moins américain. Le service est un peu ... étrange. On nous apporte l'addition quelques minutes après avoir commandé, y'a un petit mot dessus qui explique que c'est vachement mieux qu'on apporte l'addition tout de suite, comme ça, on n'a pas à l'attendre. Mais le reste du service est un peu moins rapide que l'addition. Le serveur fini par nous apporter trois caffés. On demande lequel est lequel, le serveur repart avec une des tasses sans répondre. Il revient. Il a rajouté de la crème sur le dessus. On redemande lequel c'est. Il repart avec la tasse, revient, et nous dit enfin le nom du café. Hi hi, il a la mémoire courte, ce serveur. Bon, on finit par avoir la totalité de la commande.
Sur le chemin du retour, on s'arrête à devant un petit marchand pour prendre un « pan » (lire « panne »). C'est un mélange de genre d'épices sucrées, d'anis et de confiture, emballés dans une feuille verte. On enfourne le tout dans la bouche et on mâche. C'est assez spécial, mais très bon.
23h, on arrive devant l'institut. Là, un collègue me pose la question qui tue : « tu vas rester combien de temps au labo ? ». Euh, un instant d'hésitation. Combien de temps mon contrat dure, ou bien jusqu'à quand je vais rester ce soir ? Mais visiblement, ça va de soi. La petite fête étant terminée, retour au labo pour tout le monde !
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25 fév.
Par Matthieu Moy,
à 15:30
Ben alors, je vous laisse 5 jours sans blogguer, et je trouve pas moins de 3 mails me demandant ce que je fout, s'inquiétant que je travaille trop, ...
Ben non, je travaille pas trop, je suis juste malade, ça peut arriver, non ?
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20 fév.
Par Matthieu Moy,
à 15:36
Je vous ai préparé une petite ballade en rickshaaw. Enfin, en fait, les photos datent un peu (je les ai prises en allant au FRO, hi hi). C'est par là que ça se passe :
http://matthieu.moy.free.fr/Ballade_en_rickshaaw/
Bien accrochés ? Alors voici une deuxième ballade. Les vidéos sont prises le jour de mon arrivée à Mumbai. Là, les rickshaaws n'ont pas le droit d'entrer dans la ville, donc c'est un taxi standard :
(4,9Mo)
(1,2Mo)
(3Mo)
Ce n'est pas que la qualité des vidéos soit exceptionnelles, mais je trouve que ça reflète assez bien l'ambiance.
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18 fév.
Par Matthieu Moy,
à 15:23
Le Vendredi, c'est permi !
Hier soir, on s'était donné rendez vous avec d'autres « occidentaux » pour aller boir un coup dans un pub du centre ville. On prend deux rickshaaw, qui exceptionnellement acceptent de mettre le compteur. Bon, le notre affichait 69 en arrivant, alors que l'autre était aux allentours de 40. peut-être qu'il n'a pas pris le chemin le plus court ...
On avait rendez-vous avec une copine de copine qui nous attendait là bas, sans savoir vraiment trop à quoi s'attendre. On rentre dans un grand centre commercial. Là, on ne se sent déjà plus trop en Inde, y'a un petit gout d'américain ... On monte les étages, toujours plus haut, et on arrive devant le lieu de rendez-vous. Grosse porte blindée, qui masque à peine la musique à fond venant de l'intérieur. Une tête de taureau en métal orne la porte. Vous êtes sûr qu'on est en Inde ? Ah, si, on ne peut pas se tromper : le vigil porte un turban !
Bon, là, je commence à regretter d'être venu en sandalles. C'est pas tout à fait ce à quoi je m'attendais. Bon, il nous laisse rentrer (le fait qu'on soit blancs y est sans doutes pour quelque chose). Éclairage tamisé, musique toujours autant à fond. On retrouve la fille avec qui on avait rendez-vous, qui nous attends depuis un moment. C'est amusant, on est complètement en dehors de l'ambiance indienne habituelle, mais il y a quand même quelques détails pour nous rappeler où on est. Du genre le bonhomme payé pour te tendre une serviette en papier pour t'essuyer les mains à la sortie des WC ... Côté prix, bah, la bière coute environ 20 fois le prix du jus de fruits frais sur le campus. Ah, quand même ! Les prix sont occidentaux, eux.
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17 fév.
Par Matthieu Moy,
à 11:36
Non, c'est pas moi qui me suis balladé en avion, mais on m'a fait remarquer très justement que Google maps avait des photos aériennes très bonnes de Bangalore.
Pour faire bref, le campus,
c'est là. L'espèce de terrain vague fait la limite nord du campus, on voit bien les bâtiments entourrés d'arbres au sud, le campus se terminant au niveau de l'avenue est-ouest (avec un petit triangle en supplément de l'autre côté de la route).
alors voici
le bâtiment principal,
le labo,
le mess,
et chez moi.
Maintenant, pour la devinette :
c'est quoi, ça ?
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16 fév.
Par Matthieu Moy,
à 10:15
La solution de la
devinette d'en dessous ...
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1254 lectures
15 fév.
Par Matthieu Moy,
à 12:24
Dans la série « le campus est un jardin », je vous présente la « sensitive plant » :
(2,4Mo)
Amusant, non ? Le campus en est truffé !
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14 fév.
Par Matthieu Moy,
à 14:27
Un animal sauvage s'est caché sur cette photo :
http://matthieu.moy.free.fr/Images_en_vrac/animal.jpg (600ko)
Le trouverez-vous ?
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1152 lectures
09 fév.
Par Matthieu Moy,
à 20:33
Décidément, je ne regrette pas d'avoir emporté mon monocycle !
Il a beaucoup amusé les enfants de Gopi, mais croyez moi, ça ne sont pas les seuls. Quand je me ballade en mono dans le campus, il ne passe pas 10 minutes sans que quelqu'un m'aborde d'un air curieux. En France, c'est systématiquement la blague de « Hé, il te manque une roue » (ou alors sa copine « T'as perdu ton guidon ! »). Ici, les gens me demandent tous où est le frein. Preuve irréfutable de la différence culturelle entre la France et l'Inde.
Les Indiens sont en général d'un naturel assez sociable. C'est ce qui rends le voyage seul si intéressant ici : on rencontre facilement des gens, qui viennent sans complexe adresser la parole à un inconnu. L'exemple le plus frappant est le train, ou tout le monde parle à tout le monde. Passer 24 heures dans un train ici n'a rien d'ennuyeux (sauf si on est malade, mais c'est une autre histoire) !
Ajoutez à ça la curiosité en voyant un monocycle. Des gens viennent s'asseoire à ma table au « mess » pour me demander comment ça marche, je fais souvent le trajet chez-moi -> labo en discutant avec quelqu'un sur un vélo à deux roues. Les jours où je ne le prends pas, des fois, y'a des inconnus qui m'abordent et qui me demandent où est mon mono ! Bien sûr, y'en a souvent qui veulent essayer, mais bon, ça s'apprend pas en 5 minutes non plus ! Ça ne fait pas tout, mais c'est un excellent moyen d'engager une conversation.
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07 fév.
Par Matthieu Moy,
à 17:35
Bon, je vous avais raconté ma rencontre avec Nicolas dimanche dernier. J'avais décidé d'attendre un peu avant de m'incruster dans les soirées pâtes d'européens. Hier soir, je vais manger tranquillement au « mess », et je fais par hasard la connaissance d'un espagnol (qui parle anglais avec un accent allemand, ça ne s'invente pas !). On discute un peu, et au moment de partir chacun de notre côté, il me dit qu'il va à la rencontre d'européens, il me propose de venir aussi. Bon, je me laisse tenter.
C'est un couple de Français qui vit ici depuis longtemps qui a lancé cette tradition. En fait, c'est pas juste une soirée entre occidendaux, c'est carrément un repère de français (les suisses francophones sont acceptés aussi). L'espagnol (zut, j'ai oublié son prénom) est quasiment le seul à ne pas parler français. Il y a du vin rouge (indien), et ils viennent de finir les pâtes. C'est marrant, il y a les « nouveaux », d'autres qui sont là depuis quelques mois, une qui part le lendemain, ... Ambiance étudiante, un peu routard.
C'est un peu le défouloire, toutes les envies refoulées qui resurgissent. Tous les trucs qu'on ose pas dire normalement. Raaaah, p-t--n, j'en ai marre de manger toujours le même riz au mess !! C'est des fous dans mon labo. L'aut' jour, je suis parti à minuit, j'étais le premier à partir (ça, c'est pas moi. C'est des fous aussi, mais pas à ce point là !). Faudrait pas que ça arrive trop souvent, mais n'empêche, c'est vrai que ça fait du bien.
Ce matin, on est allés accueillir les Français de l'INRIA et du CNRS en visite pour le workshop de demain (je croyais que ça commençais lundi, mais je m'étais gourré en fait). Là, y'a toujours pleins de Français, mais c'est plus la même ambiance. La moyenne d'âge est bien plus élevée, et on passe du monde des étudiants routards à celui des chercheurs plus riches et raisonnables. Je leur sert un peu de guide, les emmène prendre un thé (où je croise une française rencontrée la veille), et je m'incruste avec eux pour le repas (parce que dans leur guest house, c'est vachement meilleur qu'au mess ;-) ). Cet après-midi, la plupart profitent d'une journée libre avant le workshop, je leur ai conseillé quelques endroits sympa en ville. Je croise à nouveau Nicolas en allant prendre un thé avec Sam.
J'vais finir par me demander si y'a des Indiens ici, au milieu des Français !!!
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1029 lectures
06 fév.
Par Matthieu Moy,
à 19:28
Je savais qu'il y avait une prof de Français sur le Campus, mais j'attendais que la France me manque trop pour aller la rencontrer.
Hier, à la cantine, un « blanc » s'assied à ma table. « - Which country ? - France. - Ah, toi aussi ! ». Je fais donc connaissance de Nicolas, qui est arrivé ici la semaine dernière. On est allé prendre un thé et on a passé une partie de l'après-midi ensembles. Il est lyonnais, et fait de la biologie ici. Pour ceux à qui mon blog ne suffit pas,
je me permet de faire de la pub pour le sien.
C'est sympa quand même de causer Français de temps en temps. C'était seulement la deuxième fois que ça m'arrivait depuis près d'un mois maintenant. On a comparé un peu nos impressions. Je lui ai demandé quel visa il avait, mais il a un visa touriste, c'est bon pour lui :-). Pendant qu'on discutait, un indien vient vers nous, ... et commence à nous parler Français lui-aussi. C'est un copain de Nicolas qui fait sa thèse à Paris ! Deux européennes s'installent à la table d'à côté. Elles viennent nous voir aussi : c'est la fameuse prof de Français, et une autre Française. Ils organisent de temps en temps des soirées entre européens, à petite dose, ça peut être sympa (mais bon, je suis pas là non plus pour ne rencontrer que des Français, hein ...).
Bref, en fait, y'a que des Français ici. Moi qui croyais être original !
(ah, au fait : je suis même plus malade. Après un jus de fruit frait, une grosse platrée de riz et les sauces épicées, c'est passé comme de rien. Allez comprendre)
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1658 lectures
05 fév.
Par Matthieu Moy,
à 13:08
Un voyage sans tomber malade, ça ne me ressemblerait pas. J'avais réussi à y echapper jusqu'ici, mais là, je crois que c'est parti. Mal au bide, envie de vomir depuis ce matin. Bon, c'est pas grave, ça va passer. Je me sens pas fievreux, j'ai juste du manger quelque chose de pas bon.
Demain, je fais mon premier exposé. Mais c'est de la triche, j'en récupère un vieux parce que je n'ai encore rien à dire sur ce que je fais ici, et y'aura prèsque que des Français dans la salle ! Demain et après-demain, il y a un séminaire franco-indien dans le département. Les premiers sont arrivés hier soir. J'étais chargé avec un autre collègue d'aller leur souhaiter la bienvenue ce matin (ils sont logés dans une guest-house de l'institut), mais il faut croire que le décalage horaire ne leur a pas fait peur : ils étaient déjà parti, probablement visiter la ville.
Faudra que j'arrive à caser dans les conversations que je cherche un poste de maitre de conf, on sait jamais !
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808 lectures
03 fév.
Par Matthieu Moy,
à 18:55
Alors que tout le monde tremble d'impatience par rapport à mes affaires de visa, je peux difficilement vous faire un billet sur autre chose ...
Alors, LA SUITE ! LA SUITE !
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1411 lectures
Par Matthieu Moy,
à 10:13
Ça y est, je suis qualifié ! Bon, pas de grosse surprise, la qualif, c'est juste l'autorisation de candidater pour un poste de maitre de conférences.
A noter que le
barbu du nord est qualifié aussi. La guerre est déclarée entre nous, pasque c'est pas sur qu'il y ai de la place pour tout le monde :-).
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946 lectures
02 fév.
Par Matthieu Moy,
à 20:11
Bon, voilà, comme prévu, je suis retourné au FRO ce matin. Enfin, disons plutôt « aujourd'hui ».
10h45 : départ de l'IISc.
11h : arrivée au FRO.
Le FRO, c'est un assez grand bâtiment, avec deux entrées. Il y a un petit bureau sur le côté, et une grande pièce avec plusieurs guichets et des chaises pour attendre (c'est important, vous allez voir). On arrive donc par le petit bureau sur le côté, pour l'enregistrement des étrangers. Oh surprise, le mec des renseignements nous sort le fax qu'ils ont reçu de l'ambassade, ce qui veut quand même dire que 1) l'ambassade leur a envoyé, et 2) ils ne l'ont pas perdu ! (mais bien qu'il soit daté du 24 janvier, il est bien tamponné « reçu le 1/02 », donc, c'est clair que l'ambassade ne l'a pas envoyé quand on leur avait demandé.
Le bonhomme regardes les pièces du dossier une par une. Il souligne au stylo les trucs qui visiblement lui parraissent important. Mon numéro de passeport par ci, mon numéro de visa par là. Il souligne le « does no have any objection in converting his 'X' visa to 'E' visa ». Il pose la pile sur son bureau, trempe ses doigts sur sa petite éponge humide, refeuillete le dossier, il me demande une photo d'identité. Avant que j'ai eu le temps de la sortir, il déchire à moitié un des exemplaires du formulaire de demande sur lequel on avait collé la photo à l'endroit « collez votre photo ici ».
Là, il tombe sur un scénario que j'avais oublié de lister dans le billet d'hier : la fameuse garantie financière. C'est un papier signé par « quelqu'un » et un notaire. Le quelqu'un en question pouvant être soit un individu, soit une entreprise, mais il certifie qu'il assurera toutes mes dépenses en Inde et mon rappatriement en cas de problème. En 2001, on avait voulu le faire au nom de l'entreprise, on avait essayé avec une lettre des parents, une attestation comme quoi j'avais une bourse Région Rhône-Alpes, rien à faire. Il avait finalement fallu que mon chef la signe à titre personnel. Cette fois-ci, ben, c'est le contraire. C'est un responsable de l'IISc qui l'a signé à titre personnel, parce que l'IISc ne veut pas prendre cette responsabilité, bah ils veulent pas. En fait, c'est selon le type de visa qu'on a, selon l'âge du capitaine probablement aussi. Bon, je coupe le suspens : finalement, c'est passé. Discussion avec le type des relations internationales qui est venu avec moi et le mec du FRO. On passe côté entrée principale, on va voir le grand chef dans son bureau, on revient. C'est bon, passez à côté.
12h : Passé du côté « entrée principale », on arrive à parler à quelqu'un à un guichet. Il prends le dossier, me demande mon passeport, gribouille un truc dessus, met deux coups de tampons. Il me fait signe d'attendre, je m'assied. A côté, il y a une fille qui a l'air à peu près dans la même situation que moi, qui suit le même parcours depuis ce matin, elle est aussi accompagnée d'un local, mais je devine à son accent qu'elle est Française. On partage un peu nos malheurs. Elle vient de faire 6 mois de volontariat, et veut rester faire un peu de tourisme. Comme d'hab, elle avait demandé un visa « travail volontaire », et elle a eu un visa de tourisme, qui expire trop tôt. Enfin, c'était chouette de parler un peu Français. Ça faisait quand même 3 semaines que ça m'était pas arrivé ! On discute, on discute, de temps en temps, on regarde ce que font les gens avec notre passeport, derrière nous. Ça alterne entre papotage, admiration du plafond, limite sieste...
13h : On nous fait signe de venir. Les employés rendent son passeport à la française. Discussion en kanado-anglais, ils s'en vont. On me rends mon passeport aussi : « two xerox ». Ils ont marqué sur mon passeport qu'il fallait que je paye des pénalités de retard, et ont tamponné ça. Hop hop, direction le magasin de photocopie (autre bon plan si vous voulez faire du business en Inde : le magasin de photocopies devant le FRO !). Devinez qui je rencontre ? La française de tout à l'heure. « Ah, toi aussi ? ». On fait les photocopies, retour au FRO. Voilà les copies.
13h30 : Les employés nous font signe. Discussion avec nos locaux respectifs. C'est l'heure du repas, revenez cet après-midi, 14h30. Ouais, mais à 14h30, la banque ferme. Moi, j'ai des pénalités à aller payer à la banque, et l'autre française doit payer pour son extension de visa. Ben alors revenez demain ! Discussions, négociations, ... ils finissent par nous donner l'espèce de facture qui nous servira à aller payer à la banque. On part chacun de nôtre côté, quelques minutes plus tard, « oh, vous ici ! ». On paye chacun nôtre du : queue au premier guichet, signatures, coup de tampons. Passez au deuxième guichet. Hop, voilà le reçu.
Je mange au resto à côté du FRO pendant que le type des relations internationales (j'ai oublié son nom. Déjà que j'ai pas la mémoire des prénoms en Français, mais alors les noms indiens ...) règle d'autres histoires à l'IISc.
14h30 : Je tends le reçu au mec qui s'occupe de mon visa au FRO. Je reste debout devant le guichet genre « et qu'est-ce qu'il se passe ensuite ? ». Il me fait signe de m'asseoire, d'un aire de dire « eh, oh, laisse moi tranquile ».
14h45 : C'est bon, passez de l'autre côté. Hop, je vais faire la queue au guichet de l'autre côté, je tends mon passeport. Ni bonjour ni merde, sans dire un mot, le bonhomme tappote sur son ordinateur.
15h : « Signez là. ». J'ai entre mes mains un papier intitullé « ACKNOWLEDGEMENT FOR FOREIGNER'S REGISTRATION ».
YYYYEEEEEEEEEEEEEEESSSSSS !
Bon, mais comme il ne faut pas abuser des bonnes choses, on conclue sur « come back tomorow, four o'clock ». Ben oui, là, c'est l'accusé de reception comme quoi j'ai fait mon enregistrement, mais il reste encore le « registration certificate » et « residential permit ».
J'ose une pointe d'optimisme en espérant que les points potentiellement bloquants sont passés. J'y retourne demain.
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1500 lectures
01 fév.
Par Matthieu Moy,
à 14:27
Ben vous allez pas me croire, mais j'ai des nouvelles de mon Visa. Et pas seulement des mauvaises, si si !
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1888 lectures
Par Matthieu Moy,
à 10:48
C'est quoi ?
Je laisse votre imagination remplir les commentaires. Si y'en a qui parlent le Kanada courrament, ils se taisent et laissent parler les autres.
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