Post-doc a Bangalore

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19 avr.

Petite arnaque entre amis

Tout à l'heure, je rentre chez moi après être allé manger. Un type m'attend à l'entrée d'Aryabhata : « Matiou Moÿ ? ». Il m'attendait pour me livrer un colis, m'explique qu'il était déjà passé hier mais que j'étais pas là. C'est une compagnie de transport privée, et il faut payer 300 Rps pour avoir le colis. Bizarement, il n'a pas le colis sur lui, mais il peut aller le chercher pour moi, ça coûte pas plus cher que d'aller le chercher moi-même.
Là où ça devient vraiment louche, c'est qu'il faut absolument que je paye maintenant, et il apportera le colis après. Ce qui est encore plus louche, c'est que le colis est adressé à mon adresse perso, alors que je n'ai donné que mon adresse au labo, sauf pour les factures de téléphone et d'éléctricité. Bon, ton payment d'avance, mon gars, tu sais où tu peux te le mettre ?
Il me donne l'adresse du bureau où il faut que j'aille chercher le colis. Après discussion avec Sam, on en déduit que c'est effectivement très louche, mais par acquis de conscience, on passe quand même à l'adresse indiquée. Le type n'avait même pas pris la peine de nous donner une adresse valide !
Ce qui est assez fort dans l'histoire, c'est que le gars n'a pas hésité à monter son arnaque devant le mec du poste de garde d'Aryabhata, ni même à lui emprunter son stylo et un morceau de papier pour noter l'adresse bidon. Fallait oser quand même !

15 avr.

Colonie Tibétaine

Bienvenue à la colonie tibétaine de Mundgod
Vous vous en doutiez au vu du précédant billet : je suis allé le Week-End dernier revoir Georgio et Petit-Jean, que j'avais rencontré lors de mon voyage au Ladakh, en 2000.

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13 avr.

En route !

Avant de vous raconter mon Week-end dernier, je vais vous raconter le trajet. Départ en train de nuit, et fin du voyage en « Tata Sumo », c'est à dire une sorte de grosse voiture/petit minibus.

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Smile !

Smile, Jesus loves you !

Voici la couverture d'un mini-livret qu'on m'a distribué l'autre jour à la gare. Je vous en dévoile quelques morceaux choisis ...

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06 avr.

Déménagements et petites galères

Quelques anecdotes sur le déménagement du chef et de sa famille...

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04 avr.

Acheter un ordinateur portable, version indienne ...

Quand je dis que j'ai du retard dans mon blog ...
Bon, donc, j'ai un ordinateur portable fourni par le labo. Je m'étais dit que ça serait pratique pour moi d'avoir un portable, et Gopi avait proposé que le labo en achete un pour moi (enfin, je leur laisse en partant, hein ;-) ). J'étais un peu géné (le portable coûte 3 mois de salaire, quand même ...), mais bon, quand j'ai appris qu'un de mes collègues avait aussi un portable fourni par le labo depuis quelques mois, et qu'il ne l'avait jamais utilisé, ça m'a déculpabilisé.
J'avais donc commencé à me renseigner sur quel portable prendre, je conclue sur deux modèles qui ont l'air très bien. Un Dell, et un HP (ça, c'était fin janvier). Discussion avec Gopi et Sam : le problème avec Dell, c'est qu'ils demandent un payment d'avance, et en général, l'institut refuse de payer d'avance. Conclusion de la discussion : Sam regarde si c'est possible de prendre le Dell, sinon, on se rabat sur le HP. Une semaine ou deux passe, et un jour, Sam vient vers moi, et me demande « So, what about the laptop ? ». Ah, pauvre débutant que j'étais. Conclure sur une décision et attendre que ça se fasse sans relancer, c'est pas très indien tout ça. Bon, je lui rappelle ce qu'on avait dit, OK, il s'en occupe dès qu'il a le temps. Le temps passe, je le relance périodiquement, un jour, il vient me voir, et me demande ce que je pense du modèle machin-bidule de chez Dell. Je jette un coup d'oeil : c'est un portable 12 pouces, donc minuscule, qui coûte le double du prix de celui sur lequel on s'était mis d'accord. Je demande d'un air surpris pourquoi on ne prend pas celui qu'on avait dit. Bon, c'est juste le commercial de chez Dell qui essaye de vendre ... Quelques jours passent, « il faut que je les rappelle », « je vais leur envoyer un mail », ... puis un jour, Gopi me demande ou en est le portable. J'explique que Sam est en train d'acheter le Dell. « Et l'histoire du paiment d'avance ? - Ben, il a dit qu'il s'en occupait ... ». Gopi discute avec Sam un moment pour voir où en est l'affaire, Sam revient me voir : « Finallement, on va plutôt prendre un Acer ». Ca devait être environ un mois après le moment où on a décidé d'acheter le portable.
Bizarement, les choses s'accélèrent à partir de ce moment là. Je repasse un moment à chercher sur le Web, pour trouver un Acer pas trop mal. Sam appelle les gens d'Acer. « Il passent au labo dans l'après-midi ». Enfin, cet après-midi, ou sinon demain. Bon, 3 jours plus tard, toujours personne, on fini par aller au magasin. On se décide sur le modèle que j'avais repéré, il reste à nous donner le prix exact, payer, et ça sera bon. Il a fallu encore à peu près deux jours, et j'ai eu mon portable début mars, donc « seulement » un mois et demi après qu'on ai commencé à chercher. Les gens de chez Acer me demandent ce que je veux qu'ils installent dessus. Chose étonnante, officiellement le portable est vendu avec Linux, et sans Windows. Ils me demandent si je veux Windows, je réponds que je vois pas trop de raison de le payer vu que je ne vais pas l'utiliser, mais ils insistent, et me disent que c'est gratuit. Le lendemain, pas moins de deux représentants de chez Acer viennent apporter le portable. Il y a bien Windows, mais « étrangement », je ne trouve pas de contrat de licence ou quoi. Ahem, c'est un peu moyen quand même, un magasin avec pignon sur rue qui vend du logiciel piraté quand même. Ils m'ont aussi mis un Linux. Une Red Hat non moins piratée d'ailleurs. Ils me montrent fièrement le portable, qui lui même me montre un peu moins fièrement son écran tout flou. C'est configuré avec les pieds (une résolution de 800x600 sur un écran de 1280x800, beurk), rien ne marche. Faut oser quand même pour vendre ça en l'état au client. Bon, on va voir si on trouve quelque chose sur le web. Je demande si l'ordinateur est vendu avec un cable ethernet (réseau). Le mec de Acer me réponds par la positive, et me tend le cable du modem avec le sourire. Oui, mais moi, je voulais le cable ethernet ... Sourire, « yes, yes ». Bon, on laisse tomber, je m'occuperai de ça tout seul, ça sera plus efficace. Les techniciens d'Acer repartent toujours avec le sourire en me disant que si j'ai besoin de quoi que ce soit, je peux les appeler.
Voilà un petit extrait d'Inde : pleins de gens toujours volontaires pour rendre service, mais pas toujours d'une efficacité exemplaire !
Ce qui est rigolo, c'est qu'en France, on aurais sans doute mis au moins autant de temps, en passant par les appels d'offres officiels ou je-ne-sais-trop quoi, mais on n'aurait pas perdu le temps au même endroit (et on ne m'aurait pas dit tous les jours « d'ici une semaine » pendant un mois et demi).

03 avr.

Ah, c'était le bon vieux temps !

Le temps passe vite, ça fait déjà prèsque 3 mois que je suis ici, et je n'avais toujours pas revu Santanu, un ancien collègue qui travaillait avec moi à SSG en 2001. J'avais déjà revu Vivek, un autre collègue, et Gupta, le chef (attention, il y a aussi un Gupta au labo, c'est pas le même, et pour compliquer l'affaire, son prénom, c'est Vivek).
On a donc fini par se recontacter, et on s'est donné rendez-vous chez lui, samedi, « in the afternoon », Vivek est invité aussi. Bon, « in the afternoon », j'avais pas compris que ça voulait dire « fin de matinée » et que j'étais attendu pour le déjeuner, mais un quiproco plus loin, et une traversée de Bangalore en bus (ça a pas l'air comme ça, mais traverser Bangalore en bus, prendre une correspondance et descendre au bon arrêt, ça a un petit côté héroïque pour un français comme moi, vu que je n'ai encore jamais vu un plan de bus, que les destinations sont écrites en Kanada, et que souvent, les chauffeurs ne parlent pas Français), me voilà chez Santanu. Vivek est déjà là, et je fais connaissance de la femme de Santanu (zut, j'ai oublié son nom. Décidement, moi et la mémoire des prénoms...).
On a passé un bon moment tous les 4, à se rappeler le bon vieux temps et à se raconter tout ce qui était arrivé entre temps (j'avais revu Santanu et Vivek rapidement en 2004). Je suis content pour Santanu : il s'est marié, et ce n'est pas un mariage arrangé. Je dirais même qu'ils se sont bien trouvés tous les deux, ils se connaissaient longtemps avant le mariage, et (oh ! scandale ...) ils ont même habité ensembles quelques semaines avant le mariage. J'en étais resté à l'épisode précédant où il avait demandé à une fille si elle était d'accord pour se marier avec lui, la fille avait dit oui, mais les parents ont dit non, sous pretexte qu'ils n'étaient pas de la même ville ! Bon, bref, c'est chouette que l'histoire se finisse bien !
En parlant de mariage et de mariages arrangés, un collègue m'expliquait une des idées derrière cette tradition : le principe est que la famille et les parents sont quelque chose de très importants ici. Et donc, les parents veulent le bien de leurs enfants. Or, ils ne font pas assez confiance à leurs enfants pour trouver une femme ou un mari qui leur conviennent, donc ils s'en occupent eux même. Ça peu parraître de mauvaise foi, mais le collègue en question me disait qu'il avait quand même beaucoup de respect pour le système indien (même si lui, ne juge pas nécessaire de s'encombrer d'une femme...). Après, le conjoint, c'est souvent un peu comme les parents : on les a pas choisi, mais on les aime quand même. En fait, si le système indien intrigue (ou choque) souvent les occidentaux, eux, ont beaucoup de mal à comprendre le nôtre. Une question qui revient souvent, c'est « c'est quoi la différence entre "friend" et "girl-friend" ? », avec plus ou moins de sous-entendus derrière la question selon la personne qui la pose. Mais l'idée qu'on puisse être plus qu'« ami », et moins que « marié » est un peu incompréhensible pour beaucoup d'indiens (j'ai dit beaucoup, pas tous !). Enfin, ce qui est amusant, c'est qu'entre mecs, mes collègues parlent beaucoup de jeu de séduction, « et alors, quand-est-ce que tu me présente à une européenne ? », se donnent des réputations de dragueurs, ... l'autre jour, j'ai proposé à un collègue indien de venir à une des fameuses soirées pâtes, il a refusé sous pretexte qu'il risquait de ne pas y avoir de filles (je précise qu'il a 40 ans et qu'il est célibataire) ! mais les mecs restent entre eux, et les filles aussi (par exemple, j'ai donné un cours l'autre jour, c'était frappant : toutes les filles à gauche de la rangée, tous les mecs à droite !). Bon, enfin je sais pas si c'est parce que c'est des indiens ou des informaticiens ...
Parenthèse fermée, donc, nous avons passé l'après-midi ensembles. La femme de Santanu nous avait préparé un repas suculent. Vu qu'elle et Santanu sont de Calcutta, c'était un repas de là bas, ça change de la nourriture traditionnelle du sud (enfin, rassurez-vous, il y avait quand même du riz, et du « dal », c'est à dire des lentilles). Mais aussi du « paneer » (lait caillé) frit, et même du « non-veg » (prononcer « none-vedge », et comprendre, de la viande, du mouton en l'occurence). Bon, en fait, c'est quand même pas si différent des plats de l'Inde du sud, mais en tous cas, c'était vachement bon.
Côté boulot, ils s'en sortent bien. Tous les deux ont été embauchés par des grosses boites avec des bonnes conditions de travail et un salaire confortable. C'est à dire qu'ils bossent moins que du temps de SSG, et gagnent environ 3 fois plus.
On a fini par une petite séance photos. Je met ça sur la partie privée de mon site, mais encore une fois, demandez-moi le mot de passe si vous ne l'avez pas, y'a rien de secret mais je veux éviter que des gens tombent dessus par hasard (pour ceux qui n'auraient pas suivi, le nom d'utilisateur, c'est guest, et le mot de passe, mon ancien numéro de téléphone).
http://matthieu.moy.free.fr/prive/Santanu-Vivek/

01 avr.

Ça y est ...

... c'est la saison des mangues !
Mangue

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