Mardi dernier, j'ai réussi une prouesse : aller au restau avec des Indiens, et payer !
En général, les indiens se précipitent toujours pour payer, pas moyen de les inviter, et la plupart du temps, il faut déjà se battre pour payer sa place. Mais cette fois-ci, c'est ma soirée, entre les histoires de passeports qui se terminent, mon augmentation (voui, je gagne 11,500 maintenant, au lieu des 10,000 prévus initialement ! - enfin, je dis ça mais j'ai pas encore touché mon premier salaire), tout ça, il fallait bien que je fête tout ça. On avait prévu quelque chose Samedi dernier, mais deux collègues étaient en vadrouille, et du coup les autres s'étaient dégonflés.
Les collègues se sont mis d'accord sur un restau bien et abordable. Moi, je peux pas dire que je connaisse trop ici ... Enfin, sur les étudiants en DEA qui bossent ici, y'en a quand même un qui n'a pas l'air de connaitre mieux que moi : « je sais pas, depuis que je suis ici, j'ai du sortir 4 fois du campus, alors ... » (une autre fois, je ferai un billet sur la vie quotidienne et les loisirs de l'étudiant moyen ici !).
Bon, bref, 19h et des poussières, départ du labo. On marche un peu, et on fini par se décider à prendre le bus. C'est rigolo le bus, ici. Il ralentit vaguement aux arrêts, et il faut sauter dedans avant qu'il ne réaccélère, et bien s'agriper pour ne pas se faire pousser dehors par les gens tassés à l'intérieur. Accessoirement, il faut aussi se contorsionner pour sortir quelques pièces de son portefeuille pour payer un prix dérisoire ...
Nous voilà arrivés au restaurant. C'est très calme, très chique. On coupe la table en deux : les végétariens à droite, les « non-veg » à gauche (la majorité des indien est végétarienne ou bien ne mange de la viande que très occasionnellement). On commande quelques plats en commun. Le principe du repas Indien classique, c'est un « curry », c'est à dire une sorte de plat en sauce (a priori épicée), avec soit du riz, soit des chapatis (qui se déclinent en plusieurs sortes, nan, parata, puri, ...). Nous, on a pris du mouton, du paneer (ce qui se rapproche le plus du fromage ici : du lait caillé et cuit), et du poulet.
Le restaurant n'a quasiment rien comme dessert et pas de boisson, donc on décide d'aller boire un coup dehors. « CAFÉ coffee today ». Pour ceux qui connaissent, c'est l'équivalent des starbucks coffee des USA, mais à peine moins américain. Le service est un peu ... étrange. On nous apporte l'addition quelques minutes après avoir commandé, y'a un petit mot dessus qui explique que c'est vachement mieux qu'on apporte l'addition tout de suite, comme ça, on n'a pas à l'attendre. Mais le reste du service est un peu moins rapide que l'addition. Le serveur fini par nous apporter trois caffés. On demande lequel est lequel, le serveur repart avec une des tasses sans répondre. Il revient. Il a rajouté de la crème sur le dessus. On redemande lequel c'est. Il repart avec la tasse, revient, et nous dit enfin le nom du café. Hi hi, il a la mémoire courte, ce serveur. Bon, on finit par avoir la totalité de la commande.
Sur le chemin du retour, on s'arrête à devant un petit marchand pour prendre un « pan » (lire « panne »). C'est un mélange de genre d'épices sucrées, d'anis et de confiture, emballés dans une feuille verte. On enfourne le tout dans la bouche et on mâche. C'est assez spécial, mais très bon.
23h, on arrive devant l'institut. Là, un collègue me pose la question qui tue : « tu vas rester combien de temps au labo ? ». Euh, un instant d'hésitation. Combien de temps mon contrat dure, ou bien jusqu'à quand je vais rester ce soir ? Mais visiblement, ça va de soi. La petite fête étant terminée, retour au labo pour tout le monde !