Bon, voilà, comme prévu, je suis retourné au FRO ce matin. Enfin, disons plutôt « aujourd'hui ».
10h45 : départ de l'IISc.
11h : arrivée au FRO.
Le FRO, c'est un assez grand bâtiment, avec deux entrées. Il y a un petit bureau sur le côté, et une grande pièce avec plusieurs guichets et des chaises pour attendre (c'est important, vous allez voir). On arrive donc par le petit bureau sur le côté, pour l'enregistrement des étrangers. Oh surprise, le mec des renseignements nous sort le fax qu'ils ont reçu de l'ambassade, ce qui veut quand même dire que 1) l'ambassade leur a envoyé, et 2) ils ne l'ont pas perdu ! (mais bien qu'il soit daté du 24 janvier, il est bien tamponné « reçu le 1/02 », donc, c'est clair que l'ambassade ne l'a pas envoyé quand on leur avait demandé.
Le bonhomme regardes les pièces du dossier une par une. Il souligne au stylo les trucs qui visiblement lui parraissent important. Mon numéro de passeport par ci, mon numéro de visa par là. Il souligne le « does no have any objection in converting his 'X' visa to 'E' visa ». Il pose la pile sur son bureau, trempe ses doigts sur sa petite éponge humide, refeuillete le dossier, il me demande une photo d'identité. Avant que j'ai eu le temps de la sortir, il déchire à moitié un des exemplaires du formulaire de demande sur lequel on avait collé la photo à l'endroit « collez votre photo ici ».
Là, il tombe sur un scénario que j'avais oublié de lister dans le billet d'hier : la fameuse garantie financière. C'est un papier signé par « quelqu'un » et un notaire. Le quelqu'un en question pouvant être soit un individu, soit une entreprise, mais il certifie qu'il assurera toutes mes dépenses en Inde et mon rappatriement en cas de problème. En 2001, on avait voulu le faire au nom de l'entreprise, on avait essayé avec une lettre des parents, une attestation comme quoi j'avais une bourse Région Rhône-Alpes, rien à faire. Il avait finalement fallu que mon chef la signe à titre personnel. Cette fois-ci, ben, c'est le contraire. C'est un responsable de l'IISc qui l'a signé à titre personnel, parce que l'IISc ne veut pas prendre cette responsabilité, bah ils veulent pas. En fait, c'est selon le type de visa qu'on a, selon l'âge du capitaine probablement aussi. Bon, je coupe le suspens : finalement, c'est passé. Discussion avec le type des relations internationales qui est venu avec moi et le mec du FRO. On passe côté entrée principale, on va voir le grand chef dans son bureau, on revient. C'est bon, passez à côté.
12h : Passé du côté « entrée principale », on arrive à parler à quelqu'un à un guichet. Il prends le dossier, me demande mon passeport, gribouille un truc dessus, met deux coups de tampons. Il me fait signe d'attendre, je m'assied. A côté, il y a une fille qui a l'air à peu près dans la même situation que moi, qui suit le même parcours depuis ce matin, elle est aussi accompagnée d'un local, mais je devine à son accent qu'elle est Française. On partage un peu nos malheurs. Elle vient de faire 6 mois de volontariat, et veut rester faire un peu de tourisme. Comme d'hab, elle avait demandé un visa « travail volontaire », et elle a eu un visa de tourisme, qui expire trop tôt. Enfin, c'était chouette de parler un peu Français. Ça faisait quand même 3 semaines que ça m'était pas arrivé ! On discute, on discute, de temps en temps, on regarde ce que font les gens avec notre passeport, derrière nous. Ça alterne entre papotage, admiration du plafond, limite sieste...
13h : On nous fait signe de venir. Les employés rendent son passeport à la française. Discussion en kanado-anglais, ils s'en vont. On me rends mon passeport aussi : « two xerox ». Ils ont marqué sur mon passeport qu'il fallait que je paye des pénalités de retard, et ont tamponné ça. Hop hop, direction le magasin de photocopie (autre bon plan si vous voulez faire du business en Inde : le magasin de photocopies devant le FRO !). Devinez qui je rencontre ? La française de tout à l'heure. « Ah, toi aussi ? ». On fait les photocopies, retour au FRO. Voilà les copies.
13h30 : Les employés nous font signe. Discussion avec nos locaux respectifs. C'est l'heure du repas, revenez cet après-midi, 14h30. Ouais, mais à 14h30, la banque ferme. Moi, j'ai des pénalités à aller payer à la banque, et l'autre française doit payer pour son extension de visa. Ben alors revenez demain ! Discussions, négociations, ... ils finissent par nous donner l'espèce de facture qui nous servira à aller payer à la banque. On part chacun de nôtre côté, quelques minutes plus tard, « oh, vous ici ! ». On paye chacun nôtre du : queue au premier guichet, signatures, coup de tampons. Passez au deuxième guichet. Hop, voilà le reçu.
Je mange au resto à côté du FRO pendant que le type des relations internationales (j'ai oublié son nom. Déjà que j'ai pas la mémoire des prénoms en Français, mais alors les noms indiens ...) règle d'autres histoires à l'IISc.
14h30 : Je tends le reçu au mec qui s'occupe de mon visa au FRO. Je reste debout devant le guichet genre « et qu'est-ce qu'il se passe ensuite ? ». Il me fait signe de m'asseoire, d'un aire de dire « eh, oh, laisse moi tranquile ».
14h45 : C'est bon, passez de l'autre côté. Hop, je vais faire la queue au guichet de l'autre côté, je tends mon passeport. Ni bonjour ni merde, sans dire un mot, le bonhomme tappote sur son ordinateur.
15h : « Signez là. ». J'ai entre mes mains un papier intitullé « ACKNOWLEDGEMENT FOR FOREIGNER'S REGISTRATION ».

YYYYEEEEEEEEEEEEEEESSSSSS !

Bon, mais comme il ne faut pas abuser des bonnes choses, on conclue sur « come back tomorow, four o'clock ». Ben oui, là, c'est l'accusé de reception comme quoi j'ai fait mon enregistrement, mais il reste encore le « registration certificate » et « residential permit ».
J'ose une pointe d'optimisme en espérant que les points potentiellement bloquants sont passés. J'y retourne demain.