Bah, ça faisait longtemps que j'avais pas parlé de paperasses, alors j'ai peur que ça vous manque.
Je découvre les joies du système bancaire indien. C'est un vrai régal. Tenez, par exemple: sam a une carte de crédit dans une banque, qui est loin d'ici. Il n'a pas envie de passer à sa banque pour régler les formalités. Hop, que le système est bien fait: il peut les faire depuis le guichet d'une autre banque ! Si si, c'est très simple, il faut remplir un formulaire, passer à un premier guichet. Là, c'est un peu le travail à la chaine pour les employés de la banque: les guichets communiquent par un système de boites aux lettres. Au premier guichet, la dame gribouille deux-trois trucs sur le formulaire, tappote sur son ordinateur, et passe le formulaire au guichet suivant par la fameuse boite aux lettres. La, il paye un truc, pif paf, coup de tampon, hop hop, boite aux lettres, guichet suivant. Tappotage dans l'ordinateur, OK, re-boite aux lettres pour revenir au deuxième guichet, OK, re-boite aux lettres, premier guichet. Peut-être un dernier coup de tampon, je sais plus. Et voilà, en à peine 20 minutes, c'est réglé.
Ah, j'oubliais de préciser quelle était la formalité a accomplir : payer les frais bancaires pour sa carte de crédit. J'ai dit à Sam que moi, en France, c'était prélevé automatiquement. Tiens, c'est pas bête ça, finalement !!
Moi aussi, maintenant, j'ai ma carte de retrait. La banque me l'a envoyé en speed mail (le truc qui coute la peau des fesses, et qui va prèsque aussi vite que la poste française). Forcément, j'étais pas chez moi quand le facteur est passé. Je passe à la poste avec mon avis de passage. « Ah, mon bon monsieur, ici, c'est pas la poste des speed mail. Il faut que vous alliez au bureau machin truc à 3 kilometres de là ». J'y suis allé avec Sam, parce que sinon, j'aurais jamais trouvé.
Là, j'ai eu droit à un spectacle assez extraordinaire : je suis rentré dans le petit centre de tri de la poste. Ça ressemble un peu à ma chambre quand elle est pas rangée. Des tas de lettres un peu partout. Sur les tables (ça, c'est normal), les étagères, par terre, ... bon, ça, c'est le speed mail, je préfère ne pas imaginer le courrier normal. Finalement, des fois, on se plaint que le courrier se perde, mais on oublie trop souvent de remercier le ciel quand une lettre arrive sans se perdre !
J'ouvre donc fièrement mon enveloppe pour y trouver ma carte de retrait. Y'a une lettre explicative en Kanada. Ah, l'autre côté est en anglais :-). Je suppose que le code confidentiel sera envoyé dans un courrier séparé. Non, je suppose mal : il faut passer à la banque. C'est cool, ils m'envoient ma carte par la poste pour pas que je me déplace, mais y'a quand même un détail qui cloche. Bon, je suis passé à la banque. Au guichet, il m'ont dit d'aller voir M. machinbidule dans son bureau. J'ai attendu un quart d'heure dans un bureau vide et je suis reparti. Je repasserai plus tard.
Mise à jour: En fait, je suis passé ce matin (31 janvier). Après une petite demi-heure d'attente, j'ai enfin pu voir le responsable. Il m'a fait signer dans un grand registre (un conseil : si vous voulez faire du business en Inde, faites vendeur ou fabriquant de grand registres, y'a un marché), et m'a donné une enveloppe bien fermée, avec des motifs pour éviter qu'on puisse lire par transparence, et m'a bien rappelé qu'il fallait changer le code immédiatement. Par contre, il ne m'a demandé aucune pièce d'identité. Il parait qu'en matière de sécurité, c'est le maillon le plus faible de la chaine qui compte...