Post-doc a Bangalore

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31 jan.

Retour à S.K. Garden

S.K Gardens, c'est là où j'habitais pendant mon stage en 2001.

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30 jan.

Les banques, version indiennes

Bah, ça faisait longtemps que j'avais pas parlé de paperasses, alors j'ai peur que ça vous manque.
Je découvre les joies du système bancaire indien. C'est un vrai régal. Tenez, par exemple: sam a une carte de crédit dans une banque, qui est loin d'ici. Il n'a pas envie de passer à sa banque pour régler les formalités. Hop, que le système est bien fait: il peut les faire depuis le guichet d'une autre banque ! Si si, c'est très simple, il faut remplir un formulaire, passer à un premier guichet. Là, c'est un peu le travail à la chaine pour les employés de la banque: les guichets communiquent par un système de boites aux lettres. Au premier guichet, la dame gribouille deux-trois trucs sur le formulaire, tappote sur son ordinateur, et passe le formulaire au guichet suivant par la fameuse boite aux lettres. La, il paye un truc, pif paf, coup de tampon, hop hop, boite aux lettres, guichet suivant. Tappotage dans l'ordinateur, OK, re-boite aux lettres pour revenir au deuxième guichet, OK, re-boite aux lettres, premier guichet. Peut-être un dernier coup de tampon, je sais plus. Et voilà, en à peine 20 minutes, c'est réglé.
Ah, j'oubliais de préciser quelle était la formalité a accomplir : payer les frais bancaires pour sa carte de crédit. J'ai dit à Sam que moi, en France, c'était prélevé automatiquement. Tiens, c'est pas bête ça, finalement !!
Moi aussi, maintenant, j'ai ma carte de retrait. La banque me l'a envoyé en speed mail (le truc qui coute la peau des fesses, et qui va prèsque aussi vite que la poste française). Forcément, j'étais pas chez moi quand le facteur est passé. Je passe à la poste avec mon avis de passage. « Ah, mon bon monsieur, ici, c'est pas la poste des speed mail. Il faut que vous alliez au bureau machin truc à 3 kilometres de là ». J'y suis allé avec Sam, parce que sinon, j'aurais jamais trouvé.
Là, j'ai eu droit à un spectacle assez extraordinaire : je suis rentré dans le petit centre de tri de la poste. Ça ressemble un peu à ma chambre quand elle est pas rangée. Des tas de lettres un peu partout. Sur les tables (ça, c'est normal), les étagères, par terre, ... bon, ça, c'est le speed mail, je préfère ne pas imaginer le courrier normal. Finalement, des fois, on se plaint que le courrier se perde, mais on oublie trop souvent de remercier le ciel quand une lettre arrive sans se perdre !
J'ouvre donc fièrement mon enveloppe pour y trouver ma carte de retrait. Y'a une lettre explicative en Kanada. Ah, l'autre côté est en anglais :-). Je suppose que le code confidentiel sera envoyé dans un courrier séparé. Non, je suppose mal : il faut passer à la banque. C'est cool, ils m'envoient ma carte par la poste pour pas que je me déplace, mais y'a quand même un détail qui cloche. Bon, je suis passé à la banque. Au guichet, il m'ont dit d'aller voir M. machinbidule dans son bureau. J'ai attendu un quart d'heure dans un bureau vide et je suis reparti. Je repasserai plus tard.
Mise à jour: En fait, je suis passé ce matin (31 janvier). Après une petite demi-heure d'attente, j'ai enfin pu voir le responsable. Il m'a fait signer dans un grand registre (un conseil : si vous voulez faire du business en Inde, faites vendeur ou fabriquant de grand registres, y'a un marché), et m'a donné une enveloppe bien fermée, avec des motifs pour éviter qu'on puisse lire par transparence, et m'a bien rappelé qu'il fallait changer le code immédiatement. Par contre, il ne m'a demandé aucune pièce d'identité. Il parait qu'en matière de sécurité, c'est le maillon le plus faible de la chaine qui compte...

29 jan.

Ça y est, je l'ai ma table !

Ça fait quelques jours en fait, mais bon, si je raconte tout tout de suite, je n'arrive pas à tenir mon « carton plein » avec un billet par jour :-).

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28 jan.

Encore quelques images du campus

Quelques photos de jolis endroits de l'IISc :
http://matthieu.moy.free.fr/Beautiful_IISC/
Au programme : un écureuil poursuivi par un bourdon, une petite allée très jolie, et parsemée de fleurs.

Il y a un an, pile poil, ...

Je commençais à rédiger ma thèse.
M'enfin, croyez surtout pas que je dis ça pour mettre la pression aux Verimagiens qui commencent leur 3ème année de thèse, hein :-).

27 jan.

Republic Day

Hier, c'était le « republic day » en Inde : l'anniversaire de la création de la république Indienne, le 26 janvier 1950. Il y avait une petite cérémonie dans l'institut, mais j'ai tout raté (je suis passé avant, et quand je suis revenu, tout était fermé), et des gens qui se prommenaient avec des drapeaux indiens de partout. Moi, on m'avait donné un petit drapeau en carton avec une épingle à nourice, à porter comme un badge, et j'ai trouvé moyen de le mettre à l'envers (avec le orange en bas).
Drapeau indien
Avec Gopi et sa famille, on est allé voir une exposition de fleurs, à Lalbagh Gardens, dans le sud de la ville. Un beau dessin vaut mieux qu'un long discours, alors jettez un coup d'oeil aux photos ici :
http://matthieu.moy.free.fr/Lalbagh/
Ce qui est assez amusant, c'est que comme ça, avec juste les images, on a l'impression d'un endroit calme et paisible. En fait, il y a une foule pas possible, et des policiers qui sifflent et agitent leurs bâtons pour faire avancer les gens plus vite. Un tantinet stressant, comme ambiance.
Ensuite, ils m'ont invité à manger dans un restaurant un peu chic. On nous sert à manger sur des feuilles de bananiers. Il y a des petits poids, de l'aubergine, un mélange à base de noix de cocos (le tout épicé à souhait, bien entendu), et les incontournables chapatis. Ça ne fait pas énorme en quantité au premier abord, mais vu que les serveurs guettent et nous re-servent dès qu'on entame quelque chose, je m'en met plein le ventre :-).
Gopi et Renu ont passé une partie de l'après-midi à distribuer des invitations à l'inauguration de leur maison. Il est très important pour la tradition que les invitations soient remises en main propres, par Gopi ET Renu. C'est sympa, mais du coup, ça leur prends beaucoup de temps !
Je suis donc rentré tout seul à l'institut. Petite galère pour prendre le bus. On cherche avec Gopi l'arret de bus pour « Majestic » (la Gare principale, et également le terminus de la plupart des bus de Bangalore). Un type nous indique, et fini par m'emmener sur sa moto, c'est à deux pas d'ici. Il me pose à un arrêt de bus. Sympa ! Le problème avec les bus de Bangalore, c'est que la destination est écrite en Kanada (langue régionnale). Le numéro est lisible, mais quand on ne sait pas quel numéro prendre, on est bien avancé. Bref, il faut demander au chauffeur, qui en général ne parle pas anglais. J'ai fini par comprendre que je n'étais pas au bon arrêt, qu'il fallait aller un peu plus loin. Je cherche, mais je fini par abandonner et prendre un rickshaaw jusqu'à majestic, où je trouve facilement un bus pour rentrer.
Pffiou, fatiguant tout ça !

C'est même pas moi !

Reçu à l'instant dans ma boite aux lettres (d'une source sérieuse, c'est pas un hoax):

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Des « nouvelles » de mon Visa

Enfin, si on peut parler de nouvelles ...
J'ai vu le chairman de la cellule relations internationales hier, il m'a dit qu'il avait faxé l'ambassade, qu'il les avait rappelé au téléphone, et qu'il espérait avoir une réponse le lendemain, donc aujourd'hui. Je n'ai pas plus de nouvelles pour l'instant.
Entre temps, même si les gens des relations m'avaient dit qu'ils s'occupaient de tout, j'ai quand même demandé aux parents d'envoyer une lettre recommandée à l'ambassade. C'est parti, avec une copie à l'ambassade de France en Inde (qui n'y est pour rien, qui ne peut rien faire, mais bon. Peut-être que si les gens de l'ambassade de l'Inde voient qu'on racconte leurs conneries à d'autres gens importants, ça les fera bouger un peu, qui sait ?).
En attendant, je suis hors la loi depuis hier, mon enregistrement était obligatoire dans les 14 jours suivant mon arrivée (visiblement, je - ou l'IISc - vais devoir payer des pénalités de retard).
Ce que je trouve assez énervant dans cette histoire, c'est que je ne suis même pas victime du « système », d'une loi, ou d'une quelconque volonté du gouvernement indien. C'est juste qu'il y a un mec à l'ambassade qui s'amuse à mettre des lettres au hasard dans la case « type de visa », et qu'ils sont trop flémards pour envoyer un fax (si il y avait un réel problème, ils auraient pu le dire au mec des relations internationales, mais non. Au téléphone, c'est toujours « vous inquiétez pas, on s'en occupe », et en pratique, « cause toujours, tu m'intéresses ».
Ça me gène un peu de voir les gens des relations internationales de l'IISc passer autant d'énèrgie sur cette histoire. Ils n'ont rien demandé à personne, ils font leur boulot, et ils doivent assumer les conneries de leur ambassade, en France. Mais en même temps, ça a un petit côté assez savoureux de voir deux administrations publiques indiennes se tapper l'une sur l'autre ... La machine administrative indienne se bat contre elle-même. Qui l'emportera ???

26 jan.

Mon chez moi ...

Petite visite guidée, en images, de mon appartement.

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25 jan.

L'érosion de mon prénom ...

C'est marrant, j'avais pris l'habitude d'écrire mon prénom « Matthieu ». Sur la lettre de proposition de post-doc de l'IISc, j'avais déjà perdu mon « h ». Là, je viens de recevoir un reçu comme quoi ils avaient noté que j'étais bien arrivé. Je m'appelle Mottieu Moy maintenant !

Un an sans monocycle ?

C'est un peu loin, d'ici, pour aller aux rendez-vous de monocyclistes à l'anneau de vitesse, le samedi après-midi ...

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24 jan.

Les labos d'informatique à travers le monde ...

Il parait qu'il n'y a rien qui ressemble plus à un labo d'informatique qu'un autre labo d'informatique. Voyons ça de plus près ...

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23 jan.

Encore des photos !

Quelques photos du Campus en vrac, ici (celles que vous avez déjà vu en meilleur résolution, et des nouvelles) :
http://matthieu.moy.free.fr/IISc_Campus/
Alors, vous êtes jaloux grand comment ?

22 jan.

J'ai fait les courses !

Dans la série, « Je m'installe », je suis allé faire quelques courses hier soir, à New BEL road (vers chez Gopi, à quelques dizaines de minutes à pieds de l'IISc).

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Ici aussi ...

Pour ceux qui se demandaient si la mode du Sudoku était vraiment un phénomène international :
Sudoku
Le premier à poster la solution dans les commentaires a gagné toute mon estime (j'ai honte, j'ai même pas réussi).

21 jan.

Le campus de Bangalore est-il un endroit dangereux ???

En dehors des problèmes avec l'administration, que risque-t-on dans le campus de Bangalore ? Petite démonstration en images.

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La maison des fous ...

L'Inde a-t-elle changé en quatre ans ? Copie d'un mail que j'avais envoyé de Bangalore le 4 Aout 2001. Souvenirs souvenirs ...

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Ma petite bulle

Un petit descriptif, en image, de la "bulle" dans laquelle je vis.

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20 jan.

Quoi, vous avez suivi la procédure normale ???

Bon, j'avais dit que je ferais un billet sur un truc autre qu'administratif, mais il faudrait encore qu'il y ai quelque chose d'autre que l'administration dans ma vie ...
Alors, le point positif, c'est qu'à part mon passeport, j'ai à peu près tout bon. Tenez, par exemple, j'ai réussi à m'inscrire à la cantine ("mess", qu'ils disent ici). On me montre le bureau où il faut aller, j'y vais, ils me disent qu'il faut une lettre de mon professeur, je vais faire la lettre, je la fait signer par Gopi, j'y retourne, on me dit de voir le chef à l'étage, il lit la lettre, la signe, me dit de retourner en bas. La dame regarde la lettre, la signe également et me dit de passer au bureau d'à coté, où on me donne une facture, à payer à la banque. Je vais à la banque payer mes 845 Roupies. Je tends fièrement deux billets de 500. « No change ». (Oui, j'ai bien dit « à la banque » ...). Je tends un peu moins fièrement un billet de 500, trois billets de 100, et un de cinquante. « No change, I told you ». Bon, je refais la queue au guichet d'à côté, qui a la monaie (étonant, non ?), je paye, je retourne au bureau qui s'occupe de la cantine, je donne la facture, retourne à la première dame, qui signe au dos de mon reçu, et voilà, maintenant, je peux manger à la cantine matin, midi, et soir. Enfin, il faut faire une petite signature à ma page dans le registre à l'entrée de la cantine à chaque fois. Sinon, ça serait pas drôle.
Ça, c'était la petite victoire de la quantine. Toute petite victoire, comparée à mon enregistrement au FRO (qui s'a pas encore le statut de « victoire »). Je suis donc allé voir le bureau des relations internationnales de l'IISc, et leur ai expliqué la situation. « AAAARrrghhh ! Vous leur avez montré la lettre de proposition de travail ?? Fallait surtout pas, maintenant, on va être obligé de faire comme ils disent. Il fallait venir nous voir avant toute chose, vous n'étiez pas au courrant ? ». Ben non, j'étais pas au courrant. Il y a le « chairman » et sa secrétaire. La secrétaire râle un peu qu'on aurait du venir plus tôt, et que maintenant, on est dans la m____, le chairman essaye de dédramatiser, ce qui est fait est fait ... Ils m'expliquent que si je n'avais pas montré la lettre, ils n'auraient surtout pas dit que j'étais payé. Ils ont l'habitude du FRO et de ses caprices, et savent comment les gruger. Bon, mais là, on ne peut plus gruger. L'ambassade de l'Inde en France a plusieurs copies de la lettre qui dit que je vais être payé et on l'a montré au FRO.
Effectivement, ils ont des problèmes avec l'ambassade qui ne donne pas le bon type de visa avec à peu près tous les visiteurs. Le visa « X », à vrai dire, est toujours aussi mystérieux. Sur le site de l'ambassade, ils expliquent les démarches pour les différents types de visas : tourisme, affaire, et transit. En fait, sur le formulaire de demande, ils mentionnent aussi le visa pour études. Devant choisir entre ces catégories, il était clair que j'étais dans la case « business ». Sauf que ... en cherchant un peu plus, on peut trouver des choses comme ceci qui expliquent que le visa « X », ou « visa de service » est « délivré généralement aux personnes qui viennent en Inde pour y travailler ». Cherchons encore un peu. Ah, un site officiel : http://www.india.gov.in/overseas/passport.php. En fait, il y a pleins d'autres types de visa, mais ça serait pas drôle si on le disait aux gens avant qu'ils demandent. En particulier, il y a le « Employment Visa » qui correspond visiblement à ma situation. Dans la liste, ils ne donnent pas la lettre correspondant à chaque type de visa (seule la lettre apparait sur le visa, par contre). Je vous laisse trouver lequel est le « X » (nous, on n'a pas trouvé).
Pour en revenir à moi, finalement, les parents n'ont pas appelé l'ambassade. C'est le bureau des relations internationnales d'ici qui s'en occupe, ils ont sans doute plus de poids. Oh, miracle, entre temps, le mec de l'ambassade répond à mon mail. J'aurais préféré une autre réponse, mais c'est déjà ça : « Sir, Please send us a copy of your visa and passport for necessary action. ». J'envoie de ce pas une version scannée de mon passeport + visa. Mais ne surtout pas croire que le fait que le mec ai répondu est signe qu'il va faire quelque chose. Ça fait deux jours et je n'ai toujours rien. Le chairman du bureau des relations internationnales appelle l'ambassade. Pas de problème, ils s'en occupent. Enfin soi-disant, on n'a toujours rien non plus.
La secrétaire du bureau des relations internationnales envoie une lettre à l'ambassade, qui dit en substance :

VOUS FAITES CHIER A JAMAIS DONNER LES BONS VISA. C'EST QUOI CE PUTAIN DE VISA « X » ???

Enfin, je veux dire : en plus poli, plus long, mais en gros, c'est le message.
Cet après-midi, on avait toutes les pièces sauf ce %#!@ de fax. Allez, on tente notre chance au FRO. On leur montre le fax qu'on a envoyé à l'ambassade, les échanges de mail imprimés, on leur dit qu'on a appelé l'ambassade. Rien à faire. Ces connards ne bougeront pas le petit doigt tant qu'on n'aura pas le fax de l'ambassade. Le mec du FRO se montre quand même compréhensif (je devrais peut-être plutôt dire « faux-cul », mais bon). « Don't worry, we're going to help you, but right now, we are waiting for the fax of your ambassy ». Je lui demande s'ils peuvent appeler eux même l'ambassade, lui explique que j'ai tout fait comme il faut, que j'ai mailé, faxé, téléphoné, mais qu'ils ne font rien. Il me dit que non. Je dis que c'est pas ma faute, il me répond que c'est pas de la sienne non plus. OK, on est tous d'accord que c'est de la faute de l'ambassade, sauf que si ils ne font rien, c'est moi qui paye (indémnités de retard dans un premier temps, à partir du 25 janvier, et je ne sais quoi après).
Je ne comprends pas très bien la logique derrière tout ça. Une explication est que tout le monde traine des pieds jusqu'à ce qu'on donne un backchiche, mais pour les mecs de l'ambassade qui font les visa par correspondance, je vois pas trop. Ils s'attendent quand même pas à avoir un billet dans l'enveloppe envoyée en recommandé ?? Et même ici, tous les gens du FRO qui me font chier : à aucun moment ils n'ont sous-entendu qu'on pouvait s'arranger « à l'amiable » ou quoi. Alors que ça m'est arrivé de devoir payer des backchiches, et je peux vous assurer que c'était plus que des sous-entendus. Quand il faut vraiment payer, c'est plutôt « donne-moi 100 roupies ou je ne le fais pas ». Bref, ils trainent des pieds, ne font pas ce qu'on leur demande, et au final, ça fait plus de boulot pour moi comme pour eux. A ce demander si ils ne font pas juste chier les gens par plaisir ...
Bon, enfin voilà, je suis un peu énervé ce soir. En fait, je devrais être en train de bosser, là, mais j'avais besoin de me passer les nerf sur quelque chose avant.
Suite des événements : le bureau des relations internationnales s'occupe de tout. Ils vont harceler l'ambassade et me disent de ne pas m'en occuper moi-même.

Quelques infos pratiques

Quelques données sur l'Inde, en vrac :
Monaie : 1 Euro = 52 Roupies. Du temps du franc, c'était 1 Franc = 6 Roupies, et le taux de change correspondait assez précisément à la différence de cout de la vie. C'est à dire qu'un truc qui coûte 10 Roupies ici aurait couté 10 Francs en France à l'époque.
Décallage horaire : Je suis 4h30 en avance sur la France en hivers, et 3h30 en été. C'est à dire que quand il est midi ici, il n'est que 7h30 chez vous.
Langues officielles : L'Hindi et l'Anglais au niveau nationnal, mais aussi les langues des différents états : assamais, bengalais, bodo, dogri, gujarati, kannada, kashmiri, konkani, maithili, malayalam, manipur, marathi, népali, oriya, punjabi, sanskrit, santali, sindhi, tamoul, télougou, ourdou.
A propos de Bangalore :
  • Population : 6,5 millions d'habitants.
  • Altitude : 920 metres
  • Environ 30% des emplois en technologies de l'information de l'Inde
  • Pleins d'autres informations ici : http://en.wikipedia.org/wiki/Bangalore

18 jan.

Ahhh, well known problem!

Bon, un jour, je ferais un billet sur autre chose que mes histoires administratives. Promis.
J'ai insisté sur tous ces petits détails administratifs, cette multitude de papiers à remplir, parce que c'est une part importante de la vie de quelqu'un qui s'installe ici au départ. Quand on se plaint de l'administration française, ça fait relativiser ... Chaque petit détail est d'une lourdeur incroyable, chaque truc qui devrait être fait en dix minutes demande un formulaire en N exemplaires et une demie-journée de démarches. Si j'étais pessimiste, je déprimerais. Bon, mais il faut essayer de le prendre bien. Tout à l'heure, Gopi m'a présenté à un de ses collègues. On en vient assez rapidement à parler de mes histoires. Il me regarde en rigolant : « Ahh, well known problem! ». La visiteuse précédante, une dénomée Barbara, allemande, qui occupait aussi mon appart d'ailleurs, a eu exactement le même problème avec le coup du X à la place du B. En cherchant un peu sur le web, d'ailleurs, je ne suis même pas sur que ça soit une erreur, j'ai vu des gens dire qu'ils avaient travaillé avec un visa X. Le collègue m'explique sur un ton un peu humoristique et très sympatique que bon, c'est comme ça, il faut voir le côté ludique de la chose : c'est un peu un casse tête, ou un jeu de rôle grandeur nature. Ça me fait visiter le campus, la ville, rencontrer des gens, ... J'avoue que le jeu de rôle du FRO, j'y ai déjà joué alors j'aurais préféré passer cette case là, mais bon. C'est vrai qu'en France, on a aussi des jeux rigolos, comme s'inscrire en thèse, ou remplir un dossier de soutenance de thèse, mais il sont quand même moins aboutis.
Demain, on voit le mec des relations internationnales de l'IISc. Il parait qu'il connaît bien tout ça. Il a déjà résolu le casse tête plusieurs fois, alors une de plus ou de moins ... Bref, c'est en bonne voie, mais il faut du temps et de l'energie. En principe, une fois lancé, je n'aurai plus trop de tracas jusqu'à mon départ (ah, oui, parce qu'au bout d'un moment, le visa expire, mais l'interdiction de rester en Inde n'implique pas l'autorisation d'en sortir. Il faut un permis de sortie aussi). Et si ils me font ch*er pour me faire un visa jusqu'à janvier, je rentre fin décembre et on n'en parle plus.

17 jan.

Business et X

L'administration indienne m'étonnera toujours.
Pour obtenir mon visa, il m'aura fallu un recommandé (ça, c'est la procédure normale), quatre mails, trois fax, et quelque chose comme une cinquantaine de coups de fils à l'ambassade. Ils ont mis un mois et demi pour le faire, mais je l'ai eu ! Ca a été un certain soulagement d'aller chercher mon passeport en recommandé à la poste. Ouf, y'a le visa dedans. Bon, il faudra que j'aille me faire enregistrer auprès du Foreigner Registration Office de Bangalore dans les deux semaines après mon arrivée, comme pour tout visa de plus de 6 mois.
Tout est bien qui finit bien, affaire classée ... Euh, non, pas tout à fait. Il y a plusieurs sortes de visas pour aller en Inde. Sur le site de l'ambassade, ils parlent du visa touristes, du visa business, et du visa transit. Pour un visa touriste, il faut un "T" dans la case "type de visas". Moi, j'ai un "X" dans cette case. Tiens, "T" comme "Tourist" et "X" comme "Business", c'est bizzare. Bon, j'ai bien mis "business" sur le formulaire de demande, j'ai envoyé la lettre de l'institut comme quoi j'allais travailler chez eux, je leur ai redit au téléphone, et j'ai payé les 86 euros du visa business, quand même, ils ont pas pu se tromper.
Ah ah ah !!!
Quel naïf je suis, moi, parfois ... Le visa "X", je n'ai toujours pas compris ce que c'était, mais en tout cas, ça ne donne pas le droit de travailler ici. Il me reste donc plusieurs solutions:
  1. Refaire un autre visa. A priori, c'est énormément de boulot,
  2. Obtenir de l'ambassade de l'Inde à Paris qu'ils envoient un fax au FRO (Foreigner Registration Office) disant qu'il se sont trompés et que c'est bien un visa "B" et pas "X",
  3. Bosser au noir pendant un an,
  4. Rentrer en France,
  5. Prier,
  6. Pleurer.
Je décide avec grand courrage de ne pas opter pour la dernière solution. J'élimine également les solutions 3 et 4 qui ne me paraissent gère raisonnables. Je garde la solution 1 comme dernier recours, et hésite donc entre 2 et 5. Je ne suis pas sûr que la 2 soit plus efficace que l'autre, mais mon esprit rationaliste me guide quand même vers celle-là.
Le plan de bataille est le suivant. J'envoie un fax à l'ambassade à Paris, leur demandant d'envoyer un fax au FRO, avec copie à moi-même. En même temps, je leur envoie la même chose par email. Je tente de les prendre à revers : un mail aux parents pour leur demander de les harceler au téléphone. Si vous trouvez que j'en fait trop, je pourrais vous faire un billet sur l'énergie qu'il m'a fallu pour obtenir le visa ;-).
Si j'obtiens ce fax, il ne me restera plus que
  • Un formulaire déclarant que je suis entré en Inde,
  • Un formulaire d'enregistrement en 4 exemplaires,
  • 3 copies de mon passeport et de mon visa,
  • 5 photos d'identités,
  • La lettre de proposition de boulot en 3 exemplaires,
  • Lettre de mon employeur adressée au FRO,
  • Une lettre de mon employeur attestant qu'il couvre toutes mes dépenses en cas de problème en Inde (ce que l'IISc ne fera pas, mais on va voir si un individu peut le faire, Gopi s'est proposé - la dernière fois, c'était exactement le problème inverse, ça change).
  • Un justificatif de domicile
Et c'est tout !!! C'est d'une simplicité, l'administration indienne ;-).
La bonne nouvelle, dans tout ça, c'est que Gopi est très sympa avec moi. Il n'arrête pas de s'excuser pour tous les problèmes que l'administration me cause (c'est pas de sa faute, mais c'est sympa de se montrer compatissant ...). Et surtout, Sam m'accompagne pour toutes les démarche. Ça, c'est l'Inde : une montagne de problèmes dès qu'on touche à l'administration, mais toujours des gens sympas pour aider.
J'allais oublier : de toutes façons, mon visa n'est valable que jusqu'au 20 décembre prochain, et moi, je termine en Janvier ...

Je m'installe, round II

Suite de mes péripéties administratives et de mon installation.

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16 jan.

Je m'installe, je m'installe ...

Et bah, ça en fait des choses a faire quand on démarre une nouvelle vie !
Bon, j'avais déjà parlé du début de mon installation Vendredi. Ce week-end, je n'ai pas fait grand chose : Samedi, passage au labo faire du mail, et chez Gopi après. Je me suis prèsque pas perdu en y allant (ahem). Dimanche, retour a SK Garden, voir mon ancienne maison (elle est toujours là !).
Je me remet a la tâche ce matin. Pour l'instant, je n'ai pas fait grand chose scientifiquement parlant. Enfin, j'ai un article a lire, j'ai lu la première page de l'intro :-P. Mais je n'ai pas chômé pour autant. Sam, un collègue, m'a aidé toute la journée. En fait, en Inde, si on a pas quelqu'un comme Sam (ou Prabhu qui m'avait aidé quand j'etais en stage a SSG), je sais pas comment on fait !
Le matin, on établit une liste des choses a faire, et on tente de faire un tri par priorités ... Il me faut:
  • Un compte en banque
  • Une "carte d'identité" de l'Indian Institute of Science
  • M'enregistrer aupres de l'institut, entre autre pour qu'ils me versent mon salaire (ben oui, quand mëme...)
  • M'inscrire a la cantine
  • Faire réparer l'electricité chez moi (la réparation de fortune qu'on a faite vendredi soir n'a tenu qu'une journée)
La machine administrative indienne est en route. On passe a la banque chercher le formulaire d'inscription. Il faut faire signer ca par Gopi, qui certifie qu'il me connait depuis un an et que je suis un gentil, sans quoi la banque refuserait de m'ouvrir un compte. On y retourne avec le formulaire rempli. Damned, on a oublie la lettre de proposition de boulot. Hop, on y retourne. Heureusement, la banque (State Bank of India) est dans le campus, pas loin du département CSA (Computer Science and Automation, mon laba, quoi). Paf paf, le formulaire est tamponne. Il faut remplire un autre papier et refaire la queue pour faire le premier dépot, obligatoire. Paf paf, le reçu est tamponné aussi. Revenez demain, et ca sera bon. Première étape : fini pour aujourd'hui !
Après un bon repas à dans une des multiples cafet' du campus, on se remet à la tâche pour la suite. On va voir le responsable de la sécurité pour ma carte d'identité. Il nous donne un formulaire, et nous dit d'aller payer 25Rps à un autre endroit. On va à l'autre bureau qui nous en indique un troisième, qui est évidemment fermé à ce moment là. Bon, faudra revenir demain.
Retour au labo, objectif : rétablir l'electricité dans l'appart. On commence par aller voir un autre collègue qui s'occupe des logements, pour vérifier que les précédentes factures ont été payées. On pensait qu'ils avaient arrêté de payer l'abonnement pendant que l'appartement était vide, ce qui aurrait expliqué que le courrant ait été coupé, mais en fait, tout est en ordre. On va voir Gopi pour lui demander ce qu'on peut faire. Il appelle sa femme (qui en ce moment est bien au courrant de ce qui touche au bâtiment puisqu'elle s'occupe de la maison qu'ils sont en train de finir de construire). Par je-ne-sais quel miracle, elle nous indique un bureau des réclamations pour tout ce qui concerne l'electricité. On y va de ce pas. On nous fait remplir un grand registre, ma demande a maintenant un numéro et une trace écrite. Mais forcement, c'est pas le bon bureau, eux, ne s'occupent que du campus proprement dit alors que moi, je suis dans un coin un peu à part, de l'autre coté de la route. Coup de fil au responsable de mon quartier, qui n'est pas là. Sam lui demande de parler au chef. Bien entendu, la discussion se fait en anglo-hindo-kanara, je capte quelques mots et les gestes, mais je demande un résumé à la fin ... Le mec s'en va, il revient un quart d'heure plus tard. Quelques coups de fils et on nous indique un autre bureau. Hop hop hop, nous y voilà. On remplit un autre registre. « No problem, on s'en occupe demain ». Sam insiste, il finit par emmener l'electricien. Ils reviennent un peu plus tard, l'electricien a bricolé un truc, mais le compteur faisait un drôle de bruit. Bon, en espérant que ça tienne.
Voilà, il est trop tard pour faire autre chose. En attendant, j'ai enfin réussi à mettre en place ce blog, mais du coup, j'ai joué avec toute la soirée, il va falloir aller au lit. De nouvelles aventures administrativo-indiennes m'attendent pour demain (en particulier, me faire enregistrer auprès du commissioner of Police, et ça, pour ceux qui se souviennent de mon stage à SSG, c'est pas une partie de plaisir) !

13 jan.

Arrivee a Bangalore

Mon arrivée à Bangalore.

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11 jan.

Bienvenue !

Avant toute chose, voici un petit message de bienvenue pour les nouveaux arrivants, et de présentation de ce blog
Alors voilà, si vous avez lu le titre, vous vous doutez que l'objet de ce blog est de raconter mes aventures en Inde du sud, en particulier à Bangalore où je fais un post-doctorat, de janvier à décembre 2006. Au départ, c'était plutôt un endroit privé, un remplacement pour les envois de mails en masse. L'idée est simplement que les gens qui veulent prendre de mes nouvelles puissent le faire quand il le veulent.
Au fur et à mesure que je raconte mes aventures, je me rends compte que ma prose peut intéresser aussi d'autres gens que la famille et les amis proches, donc j'ai essayé d'organiser la chose pour que les gens qui souhaitent faire un cyber-voyage en Inde, ou simplement trouver des informations sur Bangalore puissent le faire agréablement.
Ce que vous trouverez ici :
  • Des renseignements sur des endroits à visiter autour de Bangalore. Je vous invite à regarder la catégorie Tourisme. Jettez un coup d'oeil aux liens vers les autres blogs d'expats, vous y trouverez sans doute des choses intéressantes aussi (et au passage, envoyez-moi un mail si vous voulez que j'ajoute votre blog à la liste...),
  • Quelques nouvelles un peu personnelles de moi-même, adressées surtout à ceux qui me connaissent personnellement,
  • Des récits de moments ou d'endroits que j'ai aimé (ou alors pas aimé, selon), et que j'ai souhaité faire partager ici,
  • Quelques pistes de réflexions sur le voyage, l'Inde, la différence, ...
  • ...
Ce que vous ne trouverez probablement pas :
  • Un journal intime.
  • Un documentaire « objectif » sur l'Inde. Tout ce qui est ici est mon ressenti, après un petit moment passé dans un tout petit bout de l'Inde. Abstenez-vous d'en faire des généralités tout comme j'essaye de m'abstenir de le faire
Dans tous les cas, bon voyage, et n'hésitez-pas pas à laisser des commentaires ou à me contacter en privé.
Ah, dernière chose, si vous prennez le train en marche, vous pouvez commencer par ce billet, c'est un résumé des six premiers mois, avec des liens vers les moments les plus forts du blog.

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